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Ann. For. Sci.
Volume 65, Number 7, October-November 2008
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Article Number | 704 | |
Number of page(s) | 13 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/forest:2008052 | |
Published online | 24 October 2008 |
DOI: 10.1051/forest:2008052
Ten years of fluxes and stand growth in a young beech forest at Hesse, North-eastern France
André Granier1, Nathalie Bréda1, Bernard Longdoz1, Patrick Gross1 and Jérôme Ngao21 UMR INRA-UHP Écologie et Écophysiologie Forestières, INRA Centre de Nancy, 54280 Champenoux, France
2 UMR Écologie, Systématique et Évolution, Université Paris-Sud XI, Bâtiment 362, 91405 Orsay Cedex, France
Received 12 December 2007; revised version 8 April 2008; accepted 26 June 2008; published online 24 October 2008
Abstract - Water and carbon fluxes, as measured by eddy covariance, climate, soil
water content, leaf area index, tree biomass, biomass increment (BI), litter
fall and mortality were monitored for 10 successive years in a young beech
stand in Hesse forest (north-eastern France) under contrasting climatic and
management conditions.
Large year-to-year variability of net carbon fluxes (NEE) and to a lesser
extent, of tree growth was observed. The variability in NEE (coefficient of
variation, CV = 44%) was related to both gross primary production (GPP)
and to variations in total ecosystem respiration (TER), each term showing
similar and lower interannual variability (CV = 14%) than NEE. Variation
in the annual GPP was related to: (i) the water deficit duration and
intensity cumulated over the growing season, and (ii) the growing season
length, i.e. the period of carbon uptake by the stand. Two thinnings
occurring during the observation period did not provoke a reduction in
either GPP, water fluxes, or in tree growth. Interannual variation of TER
could not be explained by any annual climatic variables, or LAI, and only
water deficit duration showed a poor correlation. Annual biomass increment
was well correlated to water shortage duration and was significantly
influenced by drought in the previous year.
The relationship between annual NEE and biomass increment (BI) was poor:
in some years, the annual carbon uptake was much higher and in others much
lower than tree growth. However this relationship was much stronger and
linear (r2 = 0.93) on a weekly to monthly time-scale from budburst to the
date of radial growth cessation, indicating a strong link between net carbon
uptake and tree growth, while carbon losses by respiration occurring after
this date upset this relationship.
Despite the lack of correlation between annual data, the NEE and BI
cumulated over the 10 years of observations were very close.
On the annual time-scale, net primary productivity calculated from eddy
fluxes and from biological measurements showed a good correlation.
Résumé - Dix années de mesures de flux et de croissance dans
une jeune hêtraie du nord-est de la France, en forêt de Hesse. Les flux d'eau et de dioxyde de carbone, mesurés par la méthode
des corrélations turbulentes, le climat, le contenu en eau du sol,
l'indice foliaire, la biomasse et l'accroissement en biomasse (BI) des
arbres, les chutes de litière et la mortalité ont été suivis
en continu pendant 10 années successives dans une jeune hêtraie de
la forêt de Hesse (nord-est de la France) en conditions de climat et de
gestion contrastées.
Une forte variabilité interannuelle des flux nets de carbone (NEE) et
dans une moindre mesure de la croissance des arbres ont été
observées. La variabilité de NEE (son coefficient de variation, CV =
44 %) a été mise en relation avec celles de la productivité
primaire brute (GPP) et de la respiration totale de l'écosystème
(TER), chacun de ces deux termes montrant une variabilité similaire et
plus faible (CV = 14 %) que pour NEE. Les variations de la GPP annuelle
étaient sous la dépendance : (i) de la durée et de
l'intensité du déficit hydrique cumulé sur la saison de
végétation, (ii) la longueur de la saison de végétation,
définie comme la période où le peuplement absorbe du dioxyde de
carbone. Deux éclaircies pratiquées pendant la période de
mesures n'ont pas provoqué de réduction ni de GPP, ni du flux
d'évapotranspiration, ni de l'accroissement en biomasse du peuplement.
Les variations interannuelles de TER n'ont pu être expliquées par
aucune des variables climatiques au pas de temps annuel, ni par le LAI, mais
seulement par la durée du déficit hydrique du sol, mais avec une
corrélation médiocre. L'accroissement annuel en biomasse était
fortement corrélé à la durée de la contrainte hydrique de la
même année mais aussi influencé de façon significative par
la celle de l'année précédente.
La relation entre la NEE annuelle et l'accroissement en biomasse (BI)
n'était pas significative : selon les années, l'absorption de
carbone par le peuplement était beaucoup plus forte ou plus faible que
l'accroissement du peuplement. Toutefois, nous avons observé une
corrélation beaucoup plus élevée et linéaire (r2 = 0,93)
sur une base de temps hebdomadaire à mensuelle pendant la période
allant du débourrement à la date d'arrêt de croissance radiale,
ce qui indique un couplage fort entre l'acquisition du carbone et la
croissance des arbres, alors que la perte de carbone par respiration en
dehors de cette période découple cette relation.
En dépit de l'absence de corrélation entre NEE et BI au pas de
temps annuel, le cumul de NEE et celui de BI sur les 10 années ont
été très proches.
Par contre, la productivité primaire nette annuelle, calculée
à partir des mesures de flux et biométriques sur le peuplement a
montré un bon accord.
Key words: Carbon balance / evapotranspiration / climate / biomass increment / interannual variability / net primary productivity / drought / Fagus sylvatica
Mots clés : bilan de carbone / évapotranspiration / climat / accroissement en biomasse / variabilité interannuelle / productivité primaire nette / contrainte hydrique / Fagus sylvatica
Corresponding author: arganier@nancy.inra.fr
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