Original article

Thigmomorphogenesis versus light in biomechanical growth strategies of saplings of two tropical rain forest tree species

Thigmomorphogénèse et effet de la lumière dans les stratégies biomécaniques de croissance de jeunes arbres de deux espèces de forêt tropicale humide

¹ INRA, Unité Mixte de Recherche Ecologie des Forêts de Guyane (AgroParisTech, Cirad, CNRS, INRA, Université Antilles-Guyane) Campus agronomique, BP 709 97379 Kourou Cedex, Guyane française
² AgroParisTech, Unité Mixte de Recherche Laboratoire d’Étude des Ressources Forêt-Bois (AgroParisTech, INRA), 14 rue Girardet, 54000 Nancy, France

^* Corresponding author: gaelle.jaouen@ecofog.gf

Received: 31 March 2009
Accepted: 23 June 2009

Abstract

• In the dense tropical rainforest understorey, saplings exhibit different growth strategies aiming at reaching light levels better fitting their ecology. Investing mainly in height growth, at the expense of their width, a lot are close to mechanical instability. Tachigali melinonii, a long living heliophilic tree species, is frequently observed to be extremely slender and supported by neighbours. Such observations suggest an active growth control through the perception of mechanical environment.

• Mechanical environment or light availability, which one is the most influent on growth and slenderness (H/D)? To test this question, we recorded growth of control and staked saplings of two species with contrasting habits and ecology: T. melinonii, and Dicorynia guianensis, along a natural light gradient.

• Dicorynia, the more stable, responded more clearly to the staking treatment, showing slenderness increase when light is available, whereas for Tachigali, only light availability governed growth.

• For Tachigali, growth allocation is mainly governed by light availability and ontogeny, whereas Dicorynia is probably similar to the average tree strategy, using the thigmomorphogenetic physiological process to control its stability.

Résumé

• Dans le sous-bois dense tropical humide, les jeunes arbres développent différentes stratégies de croissance pour atteindre des niveaux de lumière mieux adaptés à leur écologie. En investissant massivement dans la croissance en hauteur aux dépens de leur épaisseur, beaucoup sont proches de la non-autoportance. Tachigali melinonii, héliophile à vie longue, est fréquemment observée extrêmement élancée, supportée par ses voisins. Ceci suggère un contrôle actif de la croissance par la perception de l’environnement mécanique.

• Qui, de l’environnement mécanique ou de la disponibilité de la lumière influence le plus la croissance et l’élancement ? Nous avons observé la croissance de jeunes T. melinonii et Dicorynia guianensis (plus sciaphile), tuteurés ou non, le long d’un gradient naturel de lumière.

• Dicorynia, mécaniquement plus stable, est plus réactive aux tuteurs, investissant la biomasse produite dans la croissance en hauteur. La croissance en hauteur de Tachigali est uniquement gouvernée par la lumière disponible.

• Pour Tachigali, la disponibilité de la lumière et le stade ontogénique gouvernent principalement l’allocation de croissance. Dicorynia, comme probablement beaucoup d’espèces, utilise la thigmomorphogénèse pour contrôler sa stabilité.